Festival du Souvenir 5e édition: Décolonisons la Mémoire
À l’heure où notre monde est bouleversé et secoué par l’intolérance et la haine, il est bon de savoir qu’il y a des acteurs qui ont décidé de faire de la mémoire un levier extraordinaire, une passerelle qui nous permettra d’endiguer le fascisme.
C’est là, à mon sens, l’une des grandes portées du Festival du Souvenir à travers toutes les manifestations proposées dans cette édition. Pour combattre l’amnésie ou le révisionnisme. Pour lutter contre l’apathie ou la fatalité, il nous faut ardemment donner vie aux écrits, à la parole et aux gestes des femmes et des hommes qui, hier encore, combattaient le racisme, l’esclavage, la colonisation et la marginalisation de l’être humain par l’être humain. L’urgence de la mémoire comme antidote à la déshumanisation.
Ce festival rejoint mes convictions profondes d’homme politique et de poète. Chants de mémoire, Dits d’errance, Lettres d’automne ou Vingt-quatre heures dans la vie d’une nuit. Autant de titres dans le registre de mes publications où la mémoire est la trame principale. Je salue les membres du Centre culturel ICI, Image Création et Interprétation et toutes celles et ceux qui mettent leur énergie afin de nous offrir ces fragments essentiels à notre présent. La Journée internationale du Souvenir de la Traite négrière et son abolition commémorée le
23 août de chaque année est un moment de réflexion sur le passé mais aussi notre devenir collectif. Le Festival du Souvenir l’a compris et nous propose une programmation variée dont cette représentation théâtrale du Discours sur le colonialisme du Nègre Fondamental, le grand Aimé Césaire. Je félicite tous les artistes, musiciens et techniciens qui forment le creuset des différentes propositions artistiques dans le cadre de cette cinquième édition.
C’est donc avec plaisir que je souhaite à toutes et à tous un excellent festival. Se souvenir pour grandir.
Frantz Benjamin
Député de Viau, Poète
Vice-président de l’Assemblée nationale